Tre
Cime Lavaredo, venticinque anni dopo
Tre Cime Lavaredo, vingt-cinq ans après |
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Dopo
le fatiche, del Raduno di Morzine, con la scalata di una lunga serie
di mitiche salite, sulle orme di Marco Pantani, sono andato a riaffrontare,
per l'ennesima volta, dopo tanti anni, questa volta in compagnia di
Piero Rota, il nostro webmaster, le dure rampe del Col de la Colombière
e del Romme, sotto un grande caldo afoso annunnciatore di violenti temporali.
Poi, non ancora sazio, eccomi di nuovo, sempre con Piero, all'assalto
di altri leggendari valichi nei dintorni del Monte Bianco, come il Col
de la Forclaz, in terra elvetica, ed il Col des Montets all'ingresso
dell'Alta Savoia. Data l'età ed i problemi alle ginocchia, avevo
previsto di prendere un po' di fiato e concedermi una pausa prima del
grande assalto alle creste del Gardetta - Fauniera previsto per il prossimo
mese di agosto. Ma era fare i conti senza Piero e la sua passione per
le grandi salite. Mi telefona un mercoledí e m'invita a raggiungere
il nostro Presidente Tullio Pavanelli ed un amico francese, Raymond
Charras, di Lyone, che si sono dati appuntamento per sabato, a Dobbiaco,
obiettivo, le celeberrime Tre Cime di Lavaredo. |
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DAprès
les fatigues du " raduno " de Morzine, avec sa série
de côtes mythiques, sur les traces de Marco Pantani, je suis retourné
affronter pour l'énième fois, mais aujourd'hui accompagné
de Piero Rota, notre webmaster, les dures rampes des cols de la Colombière
et de Romme, par une chaleur suffocante, annonciatrice de violents orages.
Ensuite, nullement rassasié, me voici, toujours avec Piero, à
l'assaut d'autres cols, eux aussi légendaires, près du
Mont Blanc, le col de la Forclaz, en Suisse et le Col des Montets, porte
d'entrée de la Haute-Savoie. L'age et les problèmes aux
genoux me conseillaient une pause pour reprendre souffle avant l'attaque
des crêtes de la Gardetta-Fauniera prévues pour le mois
d'août. C'était sans compter sur la passion de Piero pour
les grandes ascensions : Il m'appelle un mercredi et m'invite à
rejoindre notre Président Tullio Paganelli et un ami français,
Raymond Charras, de Lyon, qui nous attendent samedi à Dobbiaco,
avec comme objectif, les célèbres Tre Cime di Lavaredo.
Je garde depuis toujours un souvenir merveilleux de mes trois précédentes
ascensions sur les terribles pentes qui portent au refuge Auronzo, la
dernière en 1980, au cours du raid Thonon-Trieste, lors de l'étape
Selva di Cadore-Padola, avec, en plus de l'ascension des Tre Cime, les
cols de Giau, Tre Croci, Sant'Angelo (Misurina), e Monte Croce di Comelico.
J'hésitais à accepter l'invitation de Piero. Mais l'appel
irrésistible de la montagne, celle que je préfère
entre toutes, m'a décidé. C'est ainsi que nous nous retrouvons
pour deux jours à l'hôtel Dolomiti situé juste sur
la dépression du Passo di Sant'Angelo (Misurina). Nous y déjeunons
devant un panorama splendide : le lac de Misurina et derrière,
l'immense amphithéâtre que constitue le groupe du Sorapiss,
fascinant par sa grandeur. Ensuite nous décidons d'une "
promenade cycliste ", le tour du groupe Cristallo: le Passo Tre
Croci 1809m, Cortina, montée facile de Cimabanche 1529m, descente
à Carbonin et remontée pour rentrer au Passo di Sant'Angelo,
juste à temps pour échapper au classique orage du soir
en montagne. Le lendemain à l'aube, le thermomètre n'indique
que 5 degrés. C'est donc avec un sous-vêtement supplémentaire
que nous démarrons par la route à péage (mais gratuite
pour nous cyclistes) qui mène au Refuge Auronzo. A vrai dire,
j'ai quelques craintes devant l'entreprise que je vais affronter. Dès
les premières rampes, la montée se fait très rude.
Mes problèmes de genou m'empêchent de pédaler en
danseuse, je dois toujours rester assis sur la selle. Ce n'est pas facile
non plus pour Piero, qui avec sa " charge " semble un rouleau
compresseur, Il est étonnant, Piero, de temps en temps, il s'arrête
pour une " pause cigarette ". Aux Km 5,1 et 6,4 la pente devient
proprement terrifiante. Je dois mettre pied à terre pour reprendre
un peu de souffle. Mon compteur a mémorisé la pente :
21% !
A l'approche du refuge, je suis rejoint par Tullio, le Président, parti plus tard avec Raymond, il est heureux de m'avoir rejoint, et nous continuons ensemble vers le refuge qui déjà se dessine. Au refuge, nous nous retrouvons tous pour les félicitations d'usage, une pause casse-croûte, choix de cartes postales souvenir et, bien sur, une longue séance de photographies. Je profite de l'occasion pour une petite leçon de géographie expliquant aux autres où se trouve la Forcella Longères. C'est un col assez paradoxal, en effet il est infranchissable. Nous prenons ensuite la route blanche, interdite au trafic motorisé, envahie de randonneurs qui, souriant gentiment, se rangent à notre approche et c'est presque à plat que nous arrivons au refuge Lavaredo. Là, la route se redresse brutalement, le fond en devient mauvais, un dernier effort et nous arrivons à la Forcella Lavaredo 2454m au pied des vertigineuses faces Nord des Tre Cime di Lavaredo. Ma gorge se noue, je revis, 25 ans plus tard, les mêmes émotions déjà ressenties en admirant les Tre Cime, ces spectaculaires créations de la nature. Une inoubliable Fantastique Trinité qui déjà fait germer en moi l'envie d'encore et toujours y revenir. .Georges Rossini N° 8 - Moruel (Francia) Foto: Forcella Lavaredo 2424 m - Le refuge Locatelli sur la Forcella Toblin 2405m |
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