L'UIC sul Tetto del Mondo
L'UIC sur le Toit du Monde

Dopo una preparazione durata diversi mesi (per sistemare le molte tessere del complicato mosaico organizzativo della non facile trasferta) finalmente si parte, il 25 settembre 2005, da Milano Malpensa. Siamo in sei: Piera Marzani, Luigi Capellani, Michele Lombardini, Francesco Zanelli, Marco Siro Forlani e il sottoscritto. Via Doha, raggiungiamo la capitale del Nepal, Kathmandu, caotica e affascinante crocevia di lingue e religioni, dove restiamo due giorni - visitando vari templi induisti - il tempo necessario per ottenere il visto d'entrata in territorio cinese. Da Kathmandu, sorvolando la bianca e selvaggia catena himalayana, atterriamo a Lhasa (m. 3650 s.l.m.), capitale del Tibet. Ci fermiamo quattro giorni, il minimo indispensabile per acclimatarci, visitando i più importanti monasteri buddisti (Potala, Joklang, Sera, Drespung, Norbulingka), luoghi dall'altissimo fascino spirituale e artistico. Lhasa é una città sfigurata dall'invasione cinese degli anni 50-60, in bilico fra secolari tradizioni seriamente minacciate e violente imposizioni politico-poliziesche. La sua visita, comunque, vale il viaggio, cosa che iniziano a fare parecchi turisti occidentali, europei ed americani in primis.
Lunedì 3 ottobre, partiamo finalmente in bici, dall'immensa piazza sottostante sotto quel capolavoro assoluto dell'architettura d'ogni tempo che é il Potala (sede invernale del Dalai Lama per oltre tre secoli). Con noi, a guidarci e assisterci, cinque simpatici tibetani, diretti dal "boss" Lobsang. Da Lhasa a Kathmandu ci aspettano circa 1200 chilometri di strada dal fascino e dalla difficoltà assoluti, uno dei raid in MTB più impegnativi al mondo.
Ora dopo ora, si susseguono ininterrottamente paesaggi mozzafiato, dai deserti d'alta quota, alle vette più alte della terra (Everest - arriveremo, fra l'altro, al suo Campo Base, Lhotse, Cho Oyu, etc.), vallate immense e catene innevate a perdita d'occhio, ghiacciai scintillanti al sole e pascoli brulli dove solo i robusti e calmi yak riescono a trovare qualcosa da brucare. Attraversiamo cittadine ricche di memorie storiche (Ghiantse, Shigatse) molti piccoli villaggi sperduti in mezzo ai monti, fra silenzi siderali e gelidi venti, in un continuo saliscendi spaccagambe, su sterrati spesso proibitivi, al limite della praticabilità. Di seguito, superiamo diversi valichi oltre i cinquemila metri (Karo La, Lhapka La, Pang La, Lamna La e Yakri Shong La), più alcuni altri ben sopra i quattromila. La fatica si rivela, giorno dopo giorno, estrema: rarefazione atmosferica, drastica riduzione d'ossigeno, freddo pungente, alimentazione precaria, etc., ci mettono a durissima prova, sia fisicamente, che psichicamente. I momenti di sconforto sono molti, ma i luoghi sono talmente sorprendenti, la popolazione così gentile e umana, le sensazioni interiori cos forti, che ognuno di noi trova le forze necessarie per reagire e proseguire. Così, pedalata dopo pedalata, lunedí17 ottobre arriviamo nella periferia inquinatissima e iper incasinata di Kathmandu, esausti, dimagriti, ma con negli occhi e nel cuore emozioni e ricchezze impagabili, per i quali é valso ogni sacrificio. Un'esperienza unica, in uno dei pochi paesi al mondo che ancora valga la pena visitare e conoscere.
Giovanni Zilioli N° 250 - Fiorenzuola d'Arda

Foto: I fantastici tornanti di Kamba La 5150 m - foto Luigi Capellani


Après plusieurs mois de préparation (pour mettre en place les papiers de la mosaïque compliquée qu'était l'organisation de ce déplacement), nous partons finalement, le 25 septembre 2005, de Milan-Malpensa. Nous sommes six : Piera Marzani, Luigi Capellani, Michele Lombardini, Francesco Zanelli, Marco Siro Fontani et moi- même . Via Doha, nous arrivons à Katmandu, capitale du Népal, carrefour chaotique et fascinant de langues et de religions. Nous y restons deux jours - à visiter les temples hindouistes - le temps d'obtenir nos visas d'entrée en territoire chinois. De Katmandu, en survolant la chaîne himalayenne, blanche et sauvage, nous atterrissons enfin à Lhassa (altitude 3650m), capitale du Tibet, nous y séjournons quatre jours, un minimum indispensable, pour nous acclimater et visiter les temples bouddhistes les plus importants (Potala, Joklang, Sera, Drespung, Norbulingka), haut lieux d'attraction spirituelle et artistique. La ville de Lhassa est défigurée depuis l'invasion chinoise des années 50-60, en équilibre instable entre des traditions séculaires fortement menacées et de violentes contraintes politico policières, Sa visite, malgré cela, vaut le voyage, chose que commence à faire de plus en plus de touristes occidentaux européens et américains surtout .
Lundi 3 octobre, finalement, le départ en vélo, de l'immense place sous le Potala, ce chef d'oeuvre absolu d'architecture de tous les temps ( résidence d'hiver du Dalaï-lama pendant plus de trois siècles). Avec nous, guides et assistants, cinq sympathiques tibétains, dirigés par leur " boss " Lobsang. De Lhassa à Katmandu, nous allons affronter 1200 km de route fascinante mais de grande difficulté, un des raids en VTT les plus contraignants au monde.
Heure après heure, nous traversons sans interruptions des paysages à couper le souffle, des déserts d'altitude aux sommets les plus hauts du monde ( Everest - nous passerons par son camp de base- Lhotse, Cho Oyu etc.) des vallées immenses et des chaînes enneigées à perte de vue, des glaciers brillants sous le soleil et des pâturages desséchés où seuls les yaks placides et robustes réussissent à trouver de quoi un peu brouter. Nous traversons de petites villes riches d'histoire (Ghiantse, Shigatse) de nombreux petits villages perdus dans la montagne, dans un silence total, sous un vent glacial, dans un continuel casse-pattes de montées et descentes, sur des chemins muletiers souvent à la limite du praticable. Nous franchissons ensuite plusieurs cols à plus de cinq mille mètres (Caro La, Laper La, Pang La, Lamna La, et Yakri Shong La) et bien d'autres de plus de quatre mille mètres. La fatigue s'installe, jour après jour : raréfaction de l'atmosphère, manque drastique d'oxygène, froid intense, nourriture précaire etc. Tout cela nous met à l'épreuve tant physiquement que psychiquement. Les moments d'inconfort sont nombreux mais l'endroit est tellement insolite, la population locale si humaine et si gentille, que chacun trouve en soi la force pour réagir et continuer. Et ainsi coup de pédale après coup de pédale, nous arrivons lundi 17 octobre, dans la banlieue polluée et encombrée de Katmandu, épuisés, maigris, mais les yeux et le coeur pleins d'émotions et de richesses sans prix qui valaient n'importe quel sacrifice.
Une expérience unique dans un des rares pays au monde qui vaillent encore la peine d'être visités et connus.
Giovanni Zilioli N° 250 -Fiorenzuola d'Arda

Foto: Kamba-La 5150 m - L'Everest, punto culminante del globo con i suoi 8880 metri - L'Everest, point culminant du globe avec ses 8880 mètresfoto Luigi Capellani